Jeudi 11 Septembre - voyage jusqu'a Koshkor

La vie est dure par ici, les mères sont déjà marquées comme des vieilles femmes, les plus agés triment au marché. Pour quelques oeufs transportés dans des poussettes d'enfant, pour des poignées de framboises, pour des kilomètres à offrir au voyageur, les vieux et les vieilles travaillent toute la journée et deviennent plus vieux et plus vieilles chaque jour.

Sur le bord de la route, on met une peau de bête, un tas de charbon, un pot de miel : ils marquent ce qu'à l'intérieur on y vend. Et à l'écart des villages, les roues sont toujours bordées des hauts peupliers et de grands bouleaux. La marshrutka roule tranquillement le long du lac Issy-Kol, s'arrêtant selon le désir de ses passagers. Le chauffeur stoppe quelques minutes pour couper des herbes sur le bas-coté, ma voisine arrête le trajet pour faire ses courses, un homme demande un détour et tout cela se fait sans aucune gêne ou impatience de la part des autres voyageurs.

Nous traversons des paysage désertiques, montagnes rocheuses qu'un ancien cours d'eau illumine par sa végétation violette. Depuis la voiture, on dirait des lavandes qui dessinent une rivière dans tout ce minéral. Plus loin, un lac turquoise: des chameaux s'y abreuvent et nous montons vers le village de Koshkor ou nous nous sommes donnés rendez-vous il y a deux jours avec les randonneurs d'Altyn Arashan. C'est grace à eux que je peux rêver faire le tour du lac Song-Kol à cheval ces prochains jours.

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[Vanillefraise]

Afin de développer enfin des transports en commun à AV, la patience citée dans cette expérience est à développer!