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à travers terre / overland
14 août 2014

Jeudi 14 Août - Mzcheta

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Ce matin, à l'heure des habitants et non encore des touristes, je croise sur les pavés de la vieille ville un rabin barbu, un prêtre orthodoxe tout aussi barbu et de vieilles babouchkas toutes rafistolées de noir dont quelques-unes sont peut-être barbues... Le pays sorti de l'ère communiste en 1991 n'est pas en très bon terme avec ses voisins qu'il ne reconnaît pas forcément d'ailleurs, pourtant c'est le boum économique et dans la rue cela fait un contraste exarcerbé entre richesse et pauvreté mais aussi tradition et modernité. Les voitures sont les reines, des BM aux Mercédès toutes déglinguées. Les Caucasiens oubliant leurs chevaux ont pris le 4 roues comme symbole de leur virilité et il n'est pas rare qu'un conducteur insulte jusqu'aux feux qui passent au rouge ! C'est le cas de celui qui me conduit jusqu'au monastère Svelitshkaveli de Mzcheta, petit bijou de l'architecture géorgienne. Depuis la voûte de la nef en croix romane faite de stuc rose, un immense Christ assiste imperturbable aux déambulations quotidiennes. L'atmosphère de l'église est magnifique. Plus de 80% de géorgiens sont chrétiens et tous connaissent les rites : 3 signes de croix à l'orthodoxe, génuflexion pour les hommes et tour à tour embrassades des icônes. Les femmes doivent se voiler et porter des jupes, ce qui fait un ballet bigarré entre les géorgiennes toutes endimanchées et les touristes costumées avec les foulards à disposition à l'entrée. On allume de très fines bougies qu'un membre du clergé aussi irritant qu'un brahman de Chidambaram s'empresse de ramasser tout en répondant à son téléphone portable !
La petite église de Jvari perchée sur son piton isolé me fait de l'oeil toute l'après-midi mais sous 38 degrés je préfère attendre cinq heures avant de m'y aventurer. D'autant que les deux jeunes de l'information, tout exaltés de parler anglais, m'indiquent un pont et une marche d'une heure environ. Dès les grosses chaleurs passées, je pars donc d'un bon pas vers le pic sacré, mais au bout d'une heure je déchante toute suante..le 'pont' est une digue interdite et il me faut déjà près de 7 km pour rejoindre le début de la route vers Jvari. J'avance un peu mais bien vite je dois me faire une raison, l'inaccessible éperon est trop loin...et j'ai déjà beaucoup marché ce matin entre l'ambassade, les copies, la banque et l'ambassade de nouveau. Je rentre avec un marshrutki qui pour un lari me ramène à la ville. J'y retrouve les polonais, le chat gris adopté et ma logeuse Natia, qui abuse de sa méconnaissance de l'anglais pour m'arnaquer gentiment.

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