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à travers terre / overland
12 août 2014

Mardi 12 Août- dans le gaz

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Je ne me souviens plus de rien ce soir à l'heure de l'écriture. Tout s'efface dans le mal qui me vrille la tête depuis ce matin, depuis la grande lumière sur la mer. J'ai passé plusieurs heures à guetter la terre et ce ne fut qu'un vent plus prononcé et une longue ligne étirée qui nous annonça la Géorgie : rien de plus spectaculaire et pourtant la joie est là au coeur, celle du marin qui reprend pied sur la terre ferme bientôt.
Un bateau pilote vient nous retrouver alors que nous abordons la rade. Il semble minuscule depuis nos hauteurs de cargo. Le géant va faire demi-tour grace à deux de ces petites abeilles qui le piquent d'un côté, l'asticotent de l'autre jusqu'à ce qu'il s'ajuste avec les rails sur le quai. La police et les douanes viennent ensuite à bord, bloquant toute sortie inopinée. C'est la longue procédure des tampons et vérifications, plus de 3 heures avant que l'on soit opérationnel. Nous dénichons la gare routière presque par inadvertance et 10 minutes plus tard nous sommes en route !
Il y a ces maisons carrées à la dentelure de fer forgée, cette monnaie à adopter: la lire et cette écriture ne ressemblant à rien de connu. J'ai vu dans l'éclair du minibus (6 heures tout de même) dans le marshrutki, des vaches se reposant à l'ombre d'un abri bus, une matronne tirant des bonbonnes d'eau dans une poussette d'enfant, un cochon blanc se régalant de la boue d'un canal, de grands eucalyptus et des cèdres attendant au port, des allées de platanes géants ...puis tout s'efface jusqu'à l'arrivée à Tbilisi.
L'arrivée est un peu confuse et c'est une nouvelle leçon à apprendre : l'expérience du voyage est souvent unique et difficile à transmettre. Paul m'avait indiqué l'arrivée puis l'adresse d'une auberge, mais ni l'un ni l'autre ne correspondent. Il est 9 heures du soir, j'ai un un mal de crâne pour compagnon et nulle part où dormir..qu'à cela ne tienne, le patron du restau le plus proche m'emmène dans le dédale mal éclairé des ruelles à l'arrière pour me proposer une chambre chez l'habitant, chez Natya docteur ophtalmo qui loue son rez-de-chaussée pour les gens de passage. C'est parfait ! Je savoure la pêche offerte plus tôt dans la journée et me repose enfin.

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