Lundi 11 Août- soleil et lune

Le soleil naissant sur la mer enflamme les murs de ma petite cabine, il est 5 heures, nous sommes en pleine mer et l'onde est si calme...
Le quotidien sur le bateau est rythmé par les heures des repas que chacun observe scrupuleusement : les arméniens ont fait une tablée joyeuse, les 2 azéris sont à part et nous les fransozi on est dorloté par le cuistot, mastodonte aux manières étonnament prévenantes. Aujourd'hui, pour pimenter la longue traversée, ils ont rempli la piscine du pont supérieur en pompant directement l'eau de la mer Noire. D'abord le bain des passagers, puis celui des officiers, les hommes barbotent sous le soleil torride et dans un silence océanique.
Les dauphins continuent de jouer autour de la proue, quelques goélands viennent nous visiter et une petite famille de moineaux a élu domicile dans la nasse entreposée à l'avant près des ancres.
Les heures s'écoulent parfois dans le doux ronronnement des machines parfois dans le silence total à l'arrêt. En effet, le cargo vieux de trente ans doit économiser ses moteurs. On les utilise alternativement et on attend qu'ils refroidissent entre deux...autant dire qu'une traversée en bateau donne vraiment du temps et de l'espace qu'aucun autre moyen de transport n'apporterait.
Au soir, nous sommes époustouflés par le spectacle de l'astre s'immergeant dans le vaste liquide, il fond littéralement dans l'eau qu'il contamine de son rouge vif, tandis que de larges pans de mer miroitent d'argent toujours changeant. Les nuages sentinelles sombres captent nos regards à l'arrière alors que la lune, pleine, rousse, vient de se montrer à l'avant, reflétant un sentier éclairé sur la mer jusqu'à elle. Quel privilège d'assister à un tel spectacle, petit point sur l'eau, quelque part, nulle part, sur cette vaste mer intérieure.

The sunnewly born on the sea fires the walls of my small cabin, it is 5 am, we are on the open sea and the wave is so quiet...
The everyday life on boat is given rhythm by the hours of the meals which each observes scrupulously: the Armenian made one banked joyful, 2 Azeris are in part and we fransozi we are cherished by the cook, monster with manners surprisingly obliging. Today, to pepper the long crossing, they filled the swimming pool of the upper deck by pumping directly the water from the Black Sea. At first the bath of the passengers, then that of the officers, the men dabble under the hot sun and in an oceanic silence.

Dolphins continue to play around the bow, some gulls come to visit us and a small family of sparrows took up residence in the bow net stored in front near anchors.
The hours sometimes pass by in the soft humming of machines sometimes in the total silence in the stop. The cargo boat thirty-year-old old guy has to save its engines.We use them alternately and we wait that they cool between two one might as well say that a crossing by boat really gives time and space which no other means of transportation would bring.
In the evening, we are amazed by the show of the celestial body diving into the vast liquid, it bottom literally in the water which it contaminates of its lively red, whereas wide sea pieces glitter of silver always changeable. Clouds dark sentinels get our looks in the back while the moon, full, red, has just shown itself in front, reflecting an enlightened path on the sea until her. Which privilege to assist such a show, us little dot on the water, somewhere, nowhere, on this vast inner sea.