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à travers terre / overland
19 août 2014

Mardi 19 Août - tout un poème !

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Arrivée à Baku ce matin donc, j'ajoute une heure à ma montre et file vers le port (en effet je n'ai qu'un visa de 5 jours et toute journée supplémentaire me sera facturée 500 $ de plus). La traversée de la mer Caspienne est très aléatoire pour des passagers surtout lorsqu'ils ne parlent pas un mot de russe. J'avais lu sur un forum internet que l'endroit pour acheter le ticket était difficile à trouver mais que des voyageurs y avaient collé des autocollants sur la porte : c'est ainsi que j'ai su que j'étais au bon endroit ! Deux, trois personnes attendent sous le soleil mais la porte est close. Le bureau censé ouvrir à 10 heures ne délivrera des sésames que lorsqu'un gros azéri hirsute débarque à 11h30, éructant et encore ivre de sa saoûlerie de la veille. Malchance il est misogyne et déteste les étrangers. Alors qu'il laisse passer devant moi une famille pour Aktau, il m'aboye 'Billiet Niet' devenant agressif et nerveux...je ne sais que faire voyant l'animal passablement instable. La chaleur cogne sur ce bout de trottoir. Heureusement Vasiliev m'approche avec ses rudimenst d'anglais. Il st chauffeur de taxi en Russie, originaire du Dagestan et part voir sa famille à Ashgabat au Turkmenistan. Sympathique nous échangeons pendant l'attente et il va faire l'intermédiaire avec le fou furieux. Finalement il me dit d'être là à 2 heures, je pense donc partir en ville, prendre une douche et trouver une connexion internet d'ici là, mais voilà que le gros malade dans sa cahute me hurle que je vais rater le bateau et que je ne dois pas quitter le port. Bon, bien...il s'agit donc de patienter. Le garage dans lequel nous sommes parqués est dégueu et les toilettes pour femmes sont condamnées. Nous sommes dans un univers de marins, d'hommes. Et ces hommes que ce soient les passagers ou les douaniers boivent bière sur bière sous cette chaleur torride ! Mon pote Vasiliev n'est plus très sobre et je le laisse partir avec soulagement sur son bateau vers le Turkmenistan. Nous ne sommes plus que trois à subir les beugleries et le racisme des policiers. Je n'aurais pas vu grand'chose de l'Azerbaidjan mais les rares contacts ne m'ont pas plu ! Enfin à 6 heures du soir, un agent nous fait signe, nous pouvons embarquer. Je ne suis pas mécontente de poser le pied sur ce cargo. Ma récente expérience sur la mer Noire me permet de m'orienter un peu car ici aussi personne ne parle anglais et ne semble simplement apte à communiquer sur la base dodo/miam miam. Le paquebot est tout rouillé, en plein désordre, les cabines sont très sales et les portes ne se ferment pas, y compris celle des toilettes. Ici un passager n'est rien de plus qu'une cargaison à transporter. Je prends mon inconfort en patience, il ne s'agit que d'une journée après tout. J'admire le coucher de soleil sur la baie de Baku. Au premier plan les grues silhouettes mécaniques du port, au deuxième plan la ville nouvellement riche avec ici aussi pléthore d'objets architecturaux qui montrent au monde la puissance que le pétrole apporte au pays. Le dernier épisode de la soirée sera le dîner surprise qu'un jeune mécano vient m'offrir en cabine jusqu'à ce que je comprenne qu'il attend un retour. Je le chasse bien vite, me barricade et essaye de dormir dans ce bateau encore à quai.

Arrived at Baku this morning, I add one hour to my watch and line towards the port (I have only a 5 days visa and every additional day will be charged 500 $). Crossing the Caspian Sea is very unpredictable for passengers especially when they do not speak a Russian word. I had read on an internet that the place to buy the ticket was difficult to find but that travelers had stuck stickers on the door: this is how I knew I was at the right place! Two, three people wait under the sun but the door is closed. The office is supposed to open at 10 am, but it's 11:30 when a big bristly Azeri guy turns up to deliver sesames, belching and still drunk with its saoûlerie of the eve. Bad luck he is misogynous and hates foreigners. While he allows a family to pass in front of me for Aktau, he barks at me ' Billiet Niet ' becoming aggressive and nervous. I don't know how to approach this fairly unstable animal. The heat bangs on this end of pavement. Fortunately Vasiliev approaches me with its rudimenst of English. He is taxi driver in Russia, native of Dagestan and goes to his family in Ashgabat, Turkmenistan. Nicely we exchange during the wait and he is going to make the intermediary with the madman. Finally he tells me to be there at 2 am, I thus think of leaving for the centre town, taking a shower and finding an internet connection in the meantime, but now the big sick guy roars that I am going to miss the boat and that I do not have to leave the port. Well, well it is thus a question of Wait...

The garage in which we are parked is yucky and ladies' room are condemned. We are in a universe of sailors, of men. And these men whether they are passengers or custom officers drink beer after beer under this hot heat! My buddy Vasiliev is not very sober any more and I let him leave with relief on its boat towards Turkmenistan. We are no more than three to undergo shoutings and racism from the policemen. I would not have seen a lot of Azerbaijan but the rare contact did not please me! Finally at 6 am in the evening, an agent makes a sign to us, we can embark. I am not dissatisfied to put the foot on this cargo boat. The boat is quite rusty, in full disorder, cabins are very dirty and doors do not close, including that of the toilet. Here a passenger is nothing more that a parcell to be transported. I take my discomfort in patience, it is a question only of day after all. I admire the sunset on the bay of Baku. In the foreground cranes mechanical silhouettes of the port, in the second plan the recently rich city with here also a great deal of architectural objects to show to the world the power which oil brings to the country. The last episode of the evening will be the surprise dinner that a young mechanic comes to offer me in cabin until I understand that he waits for a return. I chase him away very fast, barricade myself and try to sleep in this boat still alongside the quay.

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