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à travers terre / overland
8 août 2014

Vendredi 8 Août - les Héros de Sébastopol

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Je profite de ma dernière demie-journée à Varna pour faire mes emplettes : des cartes postales, un appel téléphonique depuis la Poste centrale aux parents (embêtant une vieille revêche qui ne parle pas l'anglais, en effet seuls les plus jeunes après l'ouverture du pays en 1989 ont appris cette langue) achat d'un recueil de nouvelles russes, quelques provisions de pêches et de sardines, puis je rejoins le port de commerce à plusieurs kilomètres du centre à côté du village de Beloslav sur un bras de mer entrant. L'atmosphère est rustre ici, il y a des camionneurs qui attendent, la silhouette du gros paquebot : Héros de Sébastopol, flotte majestueux au milieu de ces grandes zones désaffectées, ruinées, rouillées. Les grues grincent en face, dans de grands nuages blancs lors du débarquement de matières en vrac. Plus loin, ce sont de gros tas de charbon. Il y avait ici 200 travailleurs il y a 10 ans nous dit Krasimir, aujourd'hui un bâteau part tous les 15 jours vers la Géorgie. Je monte au deuxième étage du seul bâtiment visible et découvre dans le couloir mes deux futurs compagnons de voyage qui non seulement sont français mais qui ont vécu à Pondicherry il y a 20 ans ! La coincidence est invraisemblable, j'entame une discussion avec Paul et Françoise qui durera toute la traversée.
Pour l'instant, un arménien nous emmène à bord, un autre marin nous installe aux cabines, tous ces hommes étant des énormes bariques en salopettes bleues. Nous allons ensuite attendre des heures et des heures le chargement du bateau avec les camions, les vivres, les wagons sans savoir quand sonnera le départ. La nuit tombe, rien ne bouge, nous dînons au quart des matelots et partons nous coucher toujours à quai.

I use my last half day in Varna to make my purchases: postcards, phone call from the Central post to my parents (annoying a surly old woman who does not speak English, indeed only the youngest after the opening of the country in 1989 learnt this language) purchase of a collection of Russians novels, some reserves of peaches and sardines, then I join the commercial harbour several kilometers away from the center next to the village of Beloslav located on an entering arm of the sea. The atmosphere is boorish here, there are truck drivers who wait, the silhouette of the big liner: Hero of Sevastopol, fleet in the middle of these big disused, ruined, rusty zones.
There were here 200 workers 10 years ago says Krasimir, today a ship leaves every 15 days towards Georgia. I go up on the second floor of the only visible building and discover in the lane my future two travelling companions who not only are French but who lived in Pondicherry 20 years ago! The coincidence is impossible, I start a discussion with Paul and Françoise who will last all the trip.
At one moment, an Armenian takes us on board, another sailor settles us in cabins, all these men being enormous bariques in blue overalls. We are then going to wait for hours and hours the load of the boat with trucks, foods, cars without knowing when will ring the departure.
The night falls, nothing is moving, we are eating in the staff mess and go to sleep, still alongside the quay.

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