>> Le pied dans la chaussure

>> Le pied dans la chaussure

J’avais oublié le principe occidental de la chaussure. Donner une semelle à ma plante, oui, mais comprimer les orteils, asphyxier la peau, leur faire endurer gonflement, frottement, raclement, aïe ! non !

Cette saison, la marche vers Saint Jacques fut placée sous le signe de la chaussure. Mal ajustée, elle me fit mal. Le pied, habitué au dénudé, fut malheureux et souffrant. Et lorsque nous parcourions vingt à trente kilomètres chaque jour, je me suis rendue compte à quel point, sans les pieds, il est difficile de marcher.

En fin de parcours pourtant, lui aussi, s’est habitué et s’est carapacé. Imaginez qu’il ne se déchaussait même plus en intérieur !