>> Toi, toi, mon toit

>> Toi, toi, mon toit

A travers le nez : des odeurs de propre du linge qui sèche au souffle chaud du vent,
des effluves de cajous en fleurs et de soleil en flaques généreuses,

Près des oreilles : les jacassements des oiseaux de paradis mêlés aux flûtes des martins pêcheurs, aux pépiements des colibris, aux croassements des corneilles,

Sur la peau : un tamis mouvant de rayons et d’ombres qui parle de douceur et de nonchalance,

Sous la langue : des parfums de déjeuner aux allures de brunch, du thé, du café qui fait durer la pause dans les fauteuils de cordes qui se balancent dans l’air,

Et sous les yeux : notre toit débarrassé de ce qui l’encombrait, aménagé cette semaine d’une table et d’assises, qui prête si facilement au repas sous les branchages ombrés, à la sieste prolongée, à la contemplation de l’instant doré quand le soleil réveille les cimes fleuries.