>> Noël

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Pas de sapin, pas de père noël, pas de guirlandes, pas d’illuminations, pas de frimas, pas de bras, pas de chocolat…
Beaucoup de « pas » pour ce noël à fêter en terre tropicale. Des pas…des pas pour avancer, transformer ce que l’on connaît, ce que l’on reçoit, en ce que l’on souhaite, ce que l’on construit.

J’en étais à me morfondre, tomber malade, regretter l’Ouest comme on dit ici pour parler des vos chez-vous, lorsque je me suis souvenue du matraquage publicitaire, des néons commerciaux ou des obligations familiales. Non, ce n’est pas ce noël qui me manque. C’est celui des chocolats chauds après la messe, celui des petits cadeaux fabriqués avec attention, celui des heures parfumées au fumet de dinde marronnée, celui de l’attente dans la nuit, celui des jours qui se renouvellent…
Ces plaisirs simples d’offrir, de donner, de recevoir, de savourer, de s’émerveiller, ne les ressentent-ils pas ici aussi ? ces auroviliens pour qui la famille, la religion ou le profit sont lettres mortes abandonnées aux occidentaux d’occident.

Je me plains, je me sens loin…puis je laisse le présent être !
Ce qui est, est.
Et voici que s’improvisent en pleine joie des bougies dans la nuit, des étoiles dans les cieux, des enfants dans les Orchidées, des amis, des parents autour de la table,… Noël en Auroville sera nuit à moustiques et à champagne, foie gras mâtiné de Kampucha, veillée sous les étoiles et les lucioles, et dessert arrivé par colis postal depuis les terres normandes !