Lundi 1er Septembre - au pays des ours bruns

Glissant un oeil dans le jardin cette nuit, j'ai vu la voûte céleste incroyablement habitée et les enfants dormir dehors tout naturellement. Ils flânent encore dans leurs lits tandis que je prends une jeep pour rejoindre le groupe de Svetlana dans la réserve d'Aksu-Zhabagyly. Biologiste russe, elle vient de Moscou comme son mari scientifique, ils se sont installés dans une région qu'ils adorent depuis plus de 20 ans. Le démantèlement de l'Union Soviétique leur a fait perdre travail, renommée et rentrée d'argent. Ils ont donc crée une ONG de recherche naturaliste et d'accueil du public dans le parc. Je retrouve près des sommets deux anglais travaillant pour une grosse compagnie pétrolière du côté de la mer Caspienne. Ils vivent à mi-temps au Kazakhstan et randonnent depuis deux jours dans les hauteurs. Ils ont vu des ours bruns hier dans une course longue et fatiguante. C'est un programme plus léger aujourd'hui, nous verrons tous les signes des animaux mais pas leur museau. Empreintes de bouquetins, excréments de loups, dégâts des sangliers, nid des paradisiers, plumes, crottes, traces et partout les marques de l'ours. Il est là tout autour, vivant solitaire dans les vallons de genévriers, se nourissant de baies et de rosiers sauvages, mais il ne se laissera pas observer aujourd'hui. Le glacier tout en haut du pic Kazkabulak lance encore ses lumières depuis ses 3800 mètres tandis que le soir tombe.

Retrouvailles avec la famille dans la vallée, frères et soeurs sont impliqués dans la préservation de la Nature. L'un développe sa recherche sur les chats sauvages dans le désert de Kyzylkum. L'autre prend des photos ciblées sur la vie sauvage et Paolina seule fille blonde des environs me présente tour à tour les petits chats de quelques semaines et le gentil chiot encore aveugle qu'on protège du huski bagarreur. J'ai trouvé un havre de paix.

Sliding an eye in the garden this night, I saw the night sky incredibly inhabited and the children sleeping outside quite naturally. They still stroll in their beds when I take a jeep to join the group of Svetlana in the reserve of Aksu-Zhabagyly. Russian biologist, she came from Moscow like her scientific husband, they settled down in a region which they loved for more than 20 years. The dismantling of Soviet Union made them lose work, fame and cash inflow. Thus they have create a Ngo for naturalistic research and welcome public in the park. Near the summits I met two English men working for a big oil company near the Caspian Sea. They live half-time in Kazakhstan and go hiking for two days in the heights. They saw brown bears yesterday in a long and tiring race. It is a lighter program today, we will see all the signs of animals but not their snout. Marked of ibexes, excrements of wolves, damages of the wild boars, nest of the birds of paradise, feathers, dropping, tracks and everywhere the marks of the bear. It is any goshawk there, living solitary in the valleys of junipers, fed by of blue berries and wild rosebushes, but it will not allow to be seen today. The glacier at the very top of the peak Kazkabulak still throws its lights since its 3800 meters when the evening falls.

Meeting with the family in the valley, brothers and sisters are involved in Nature conservation. One develops its research on wildcats in the desert of Kyzylkum. Other one takes photos targeted at the wild life and Paolina only fair-haired girl of neighborhood presents me alternately the small kittens of a few weeks and the kind still blind puppy which they protect from the huski fighter. I found a haven of peace.